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Assurances sociales pour les indépendants en Suisse : Tout ce qu’il faut savoir pour bien choisir et économiser

  • Eléa
  • 4 déc. 2024
  • 3 min de lecture

Introduction

En Suisse, les indépendants doivent assumer eux-mêmes la gestion de leurs assurances sociales. Ces contributions, bien que nécessaires pour assurer une sécurité financière, peuvent représenter une charge importante. Heureusement, il existe des moyens d’optimiser vos coûts tout en maintenant une couverture adéquate. Ce guide complet explore les assurances obligatoires et facultatives pour les indépendants et partage des stratégies pratiques pour économiser.


1. Les assurances sociales obligatoires pour les indépendants en Suisse

A. AVS (Assurance-vieillesse et survivants)

  • Qu'est-ce que c'est ?

    Garantit une rente à la retraite et des prestations pour les proches en cas de décès.

  • Cotisation :

    • Taux de 8,1 % sur le revenu net imposable.

    • Réduction pour les revenus inférieurs à 57 400 CHF/an.

Exemple :Pierre, graphiste indépendant avec un revenu annuel de 50 000 CHF, paie 6,8 % au lieu de 8,1 %. Ses cotisations s’élèvent à 3 400 CHF.

B. AI (Assurance invalidité)

  • Inclus dans l’AVS.

  • Garantit une rente en cas d’incapacité de travail due à une maladie ou un accident.

C. APG (Allocations pour perte de gain)

  • Fournit une compensation pendant les congés maternité/paternité ou en cas d’incapacité temporaire.

D. LAA (Assurance accident obligatoire)

  • Obligatoire pour les indépendants employant du personnel.

  • Astuce : Même sans employés, il est recommandé de souscrire pour se protéger.


2. Assurances facultatives : Pourquoi sont-elles importantes ?

A. LPP (Prévoyance professionnelle)

  • Pourquoi y souscrire ?

    • Complète l’AVS pour garantir un revenu confortable à la retraite.

  • Cotisations :

    Dépendent de l’âge et des revenus (7 % à 18 %).

Exemple :Maria, indépendante dans le secteur IT, verse 10 000 CHF/an à une LPP. À la retraite, elle reçoit une rente complémentaire de 30 000 CHF/an.

B. Assurance perte de gain maladie (PGM)

  • Utilité : Assure un revenu si vous êtes malade ou incapable de travailler.

  • Coût : Environ 1 % du revenu pour couvrir 80 % de votre salaire.

Exemple :Jean, consultant freelance, paie 800 CHF/an pour une PGM. Lorsqu’il est immobilisé 3 mois, il reçoit 4 000 CHF/mois.

C. Assurance responsabilité civile professionnelle

  • Protège contre les réclamations pour dommages causés dans le cadre de votre activité.


3. Comment économiser sur vos assurances sociales ?

A. Regroupez vos assurances

  • De nombreux assureurs proposent des packs combinant plusieurs assurances.

  • Astuce : Comparez les offres pour réduire vos primes.

B. Déclarez un revenu réaliste

  • Adaptez vos revenus déclarés pour profiter des taux dégressifs tout en restant crédible.

Exemple :Anna ajuste ses revenus déclarés de 90 000 CHF à 85 000 CHF et économise 400 CHF/an sur ses cotisations AVS.

C. Utilisez une franchise élevée pour la LAMal

  • Optez pour une franchise à 2 500 CHF si vos dépenses médicales sont faibles.

D. Maximisez vos déductions fiscales

  • Les cotisations AVS, LPP, et assurances facultatives sont déductibles.

Exemple :Éric, photographe, déduit 8 000 CHF de cotisations, réduisant son revenu imposable et économisant 1 600 CHF d’impôts.


4. Cas pratiques : Combien devriez-vous cotiser ?

Cas 1 : Maria, indépendante avec un revenu net de 70 000 CHF

  • AVS/AI/APG : 8,1 %, soit 5 670 CHF.

  • PGM : 700 CHF/an pour une couverture à 80 %.

  • LPP : 7 000 CHF/an.

Total : 13 370 CHF/an.

Cas 2 : Julien, architecte freelance avec un revenu de 90 000 CHF

  • AVS/AI/APG : 8,1 %, soit 7 290 CHF.

  • LAA : 1 350 CHF/an.

Total : 8 640 CHF/an.


FAQ

1. Quels sont les risques de ne pas souscrire à une assurance perte de gain ?

Sans PGM, une incapacité de travail pourrait entraîner une perte totale de vos revenus. Il est conseillé de souscrire une couverture qui vous assure au moins 80 % de vos revenus.

2. La LPP est-elle obligatoire pour les indépendants ?

Non, elle est facultative, mais elle est recommandée pour compléter l’AVS et garantir une retraite confortable.

3. Puis-je déclarer des revenus inférieurs pour réduire mes cotisations AVS ?

Oui, dans une certaine mesure. Cependant, cela réduit également vos prestations futures (retraite, invalidité).

4. Comment savoir si une assurance regroupée est avantageuse ?

Comparez les primes totales et les garanties offertes. Un courtier peut vous aider à évaluer les meilleures options.

5. Quelles sont les meilleures applications pour suivre mes cotisations ?

Des outils comme Bexio ou RunMyAccounts permettent d’automatiser le suivi de vos cotisations et d’organiser vos finances efficacement.


Conclusion

En Suisse, les indépendants doivent gérer leurs assurances sociales avec soin pour garantir leur sécurité financière. Bien qu’elles soient une charge importante, les stratégies d’optimisation (comme le regroupement d’assurances, la déclaration réaliste des revenus, et l’utilisation de déductions fiscales) permettent de réduire les coûts sans compromettre la couverture. Prenez le temps de comparer les options et d’adopter des outils pour simplifier votre gestion.

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